Un premier album collaboratif !
Solaris Great Confusion et Original Folks croisent depuis leurs préambules leurs trajectoires musicales. Stephan Nieser ayant œuvré comme guitariste au sein d’Original Folks et Jacques Speyser ayant été présent dès le début de l’aventure Solaris Great Confusion. Au fil des années, les deux amis ne se sont jamais quittés et ont continué à partager leur goût commun pour une folk et une pop finement ciselées et délicates qui se confinent davantage à l’élégance anglaise qu’à la rusticité américaine – toutefois adorée. Stephan et Jacques, entourés des amis et musiciens historiques de Solaris Great Confusion, poursuivent leur quête de la belle ouvrage teintée de douce mélancolie.
Les deux protagonistes, accompagnés de leurs vénérables amis musiciens, présentent ainsi sur ce split album collaboratif six morceaux chacun, au sein d’un opus sobrement intitulé Vol. 1, laissant envisager de futures déclinaisons de cette formule. Tout du long de la tracklist, les deux univers déploient leurs références communes, mais aussi leurs nuances, la part intime de leurs univers propres sans contrevenir à une cohérence globale. Une histoire qui s’écrit au fil de morceaux dans une continuité de psychédélisme tamisé, de ballades à la fois urbaines et bucoliques s’aventurant dans des contrées dessinées en ligne claire, et pour certaines, à l’assurance pop évidente où les styles s’interpénètrent, tour à tour étincelantes et plus sombres.
Solaris Great Confusion, projet musical mené par Stephan Nieser et ses acolytes, est actif sur la scène indie-folk depuis plus d’une dizaine d’années. À la suite d’un premier album, Some Are Flies (2016, Rival Colonia), ayant rencontré un certain succès d’estime, la même équipe publie en octobre 2020 l’opus Untried Ways (Médiapop Records) qui fut très bien accueilli par la presse nationale (découverte du mois sur FIP, Les Inrockuptibles, Magic RPM…). Solaris Great Confusion sait convoquer d’innombrables frissons et respire profondément les territoires où il s’aventure et qu’il fait siens avec quiétude. On parle ici de psychédélisme tamisé et hypermoderne, d’un raconteur raffiné, de l’essence de certaines ballades qui sont tout à la fois urbaines et bucoliques, de touches subtilement épiques par moments, où une poignée de décennies s’entrechoquent, ou plutôt coexistent.
Des météorites pop à la fierté discrète où les styles s’interpénètrent, tour à tour étincelantes et sombres et fusionnant en un délicat magma qui se répand dans votre tête et vous envahi d’une chaude bienveillance. A vous demander depuis combien de temps vous rêvassiez en vous récitant ce chapelet de chansons qui apaise l’esprit.
Original Folks, projet musical mené par Jacques Speyser, a su séduire le public et la presse avec ses albums Common Use (2009, Herzfeld) et We’re all set (2014, Rival Colonia) qui, par l’intermédiaire d’une orchestration élégante procurant une émotion entre vitalité et nostalgie, installaient cette formation au firmament pop.
